ZOOM SUR LES NURDLES, LES MICROPOLLUANTS DES OCÉANS

Par Inholla Cot - 07/12/2021

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Les nurdles ne sont pas vraiment connus du grand public. Pourtant, elles sont la deuxième source de micropolluants dans l'océan. Ces petites billes sont très présentes dans notre quotidien puisqu'elles servent de matière première à la fabrication d'une grande majorité de nos produits à base de plastique. Mais qui sont réellement ces “nurdles”, grands polluants des océans ?

Il y a quelques mois de cela, au large du Sri Lanka, un porte-conteneur marchand prenait feu avant de coulé dans les eaux turquoises de l'océan indien. Sans compter les plusieurs centaines tonnes de fioul et d'acide nitrique déversés dans l'océan, ce naufrage affluait également des milliers de tonnes de nurdles. En effet, le conteneur disposé à bord, pas moins de 87 conteneurs remplis de ces petites billes de plastique.

Mais le désastre ne s'arrête pas là. Une fois dans l'eau, les nurdles se divisent en nanoparticules qui rendent leur extraction dans les eaux impossible. Au total, ce sont environ 230.000 tonnes de billes en plastique qui finissent dans les océans avant d'avoir des conséquences catastrophiques pour l'environnement. Car en plus de finir dans le corps de nombreux poissons, dauphins, tortues ou baleines et de contraindre à de nombreux pêcheurs de restreindre voir arrêter leur activité, les nurdles servent également de bateaux de croisière à des bactéries bien connues comme le choléra. Une fois dans l'océan les billes blanches deviennent des “éponges toxiques”, explique le Guardian.

Ces déchets toxiques ont fait parler d'eux en mai dernier lors du fléau au large du Sri Lanka mais ne sont pour autant toujours pas reconnu comme étant des matières premières dangereuses. Cependant, l'ONU affirme que la tragédie du dernier déversement de nurdles dans l'océan était sans doute “le plus grand déversement de plastique de l'histoire”. Malgré ces effets néfastes sur l'environnement et l'économie de nombreux pêcheurs, aucune restriction concernant les nurdles n'a encore était discuté à ce jour. Des restrictions qui tardent à prendre place dans le classement des grands polluants au coté du diesel ou de l'essence alors qu'elle menace l'ensemble des eaux présentes sur terre sans épargner des fleuves tels que la Seine.