LES GRANDS FONDS MARINS : QUELS CHOIX STRATÉGIQUES POUR L’AVENIR DE L’HUMANITÉ ?
Le sujet des grands fonds marins est devenu d’actualité et suscite un intérêt croissant. Dans le cadre du plan France 2030, un budget de trois cent millions d’euros est ainsi réservé à l’exploration de cette zone largement méconnue, avec quatre missions spécifiques lancées par le Comité interministériel de la mer (CIMer) de mars 2022. En septembre 2021, lors du congrès mondial de la nature à Marseille, plus de 60% des États et agences étatiques avaient voté un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins. La France s’était abstenue. Les points de vue s’exacerbent.
Mais sur le plan géographique, de quoi parle-t-on ? Que recouvre précisément la notion de « grands fonds marins » ? La plupart des scientifiques conviennent que cette zone commence à partir de mille mètres de profondeur, seuil en-deçà duquel l’environnement change de façon significative.
En outre, dans une planète dont la surface est recouverte par les océans à hauteur de 71%, les grands fonds représentent 88% du plancher océanique, soit une surface totale estimée à trois cent vingt millions de km2.
La France a des atouts incontestables. Si la surface de sa ZEE occupe la deuxième place mondiale derrière les États-Unis, les travaux menés par le cabinet Advention pour la Fondation de la Mer montrent qu’en matière de surface de grands fonds marins, elle occupe la première place avec 9,5 millions de km2, soit 93% de sa ZEE situés sous mille mètres de profondeur. L’expertise et les moyens de ses organismes de recherche en matière d’exploration profonde sont reconnus. Par exemple, la France est le seul pays européen à disposer d’un sous-marin habité pouvant descendre jusqu’à six mille mètres.
Retrouvez en pièce-jointe ce rapport de la Fondation de la mer.
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