Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

PORTS FRANÇAIS ET EUROPÉENS ; BILAN DES TRAFICS 2022 - HORS-SÉRIE PORTS ET CORRIDORS

Information générale

-

17/06/2023

Les ports français, un marché de 331 Mt

En 2022, le trafic des ports français de Métropole et d’outre-mer totalise 321 Mt.

Deux approches pour analyser ce volume. La première consiste à voir le verre à moitié plein. Dans ce contexte, les ports français affichent, en 2022, une progression de 5% d’une année sur l’autre. Sans forcément retrouver leur niveau d’avant la pandémie, ce retour à une courbe ascendante demeure positif.

L’autre approche serait de regarder le côté négatif. Alors, si l’ensemble des ports de Métropole et d’outre-mer totalisent 321 Mt, cela ne représente guère plus que 11,9% de plus que la totalité du port d’Anvers-Bruges. Alors, avec 16 ports en Métropole sur quatre façades (Mer du Nord, Manche, Atlantique et Méditerranée), quatre ports dans les Caraïbes et dans l’océan Indien, le système portuaire français dépasse de 34,1 Mt, le trafic du cluster portuaire belge, Anvers-Bruges.

L’analyse par détail des différents trafics démontre de la difficulté des établissements français à s’imposer dans la concurrence européenne. Il faut néanmoins relativiser une telle affirmation quand nous regardons le trafic céréalier. Les ports français se rangent parmi les premiers en Europe. Ils bénéficient de la caractéristique agricole de notre économie. Autre filière dans laquelle nous excellons, celle des énergies marines renouvelables. En tonnage, l’installation d’éoliennes terrestres et offshore gonflent les statistiques. Il n’en sera pas ainsi dans quelques années.

C’est le trafic conteneurs qui interroge. Les 16 ports métropolitains et les quatre ports ultramarins réunissent 6,4 MEVP dont deux ports, Haropa Port et Marseille-Fos entrent pour 72% et ceux d’outre-mer pour 14%. Par comparaison, le port d’Anvers-Bruges pèse deux fois plus que tous les ports français réunis avec 13,5 MEVP. Entreprendre la même analyse sur le trafic des voitures neuves décevra.

À qui la faute ? Certains accusent les syndicats en arguant de nombreux mouvements sociaux. Peut-être sur les premiers mois de cette année, mais de 2020 à 2022, la situation sociale dans les ports a été plutôt calme. D’autres se retournent vers les chargeurs en les accusant de préférer les ports des pays limitrophes. Et si, comme le chuchotent certains, la France comptait trop de ports et saupoudrait les investissements. Une analyse qui ressort régulièrement au cours des dernières décennies. La réponse est certainement un peu de toutes ces opinions mais aussi d’une véritable politique portuaire française qui fait défaut depuis tant de décennies.

Hervé Deiss




Retrouvez ce bilan en pièce-jointe.




Commentaires0

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

Information générale

L’AVENIR DES PORTS TRADITIONNELS FACE À L’ÉMERGENCE DES PORTS INTELLIGENTS

FJ

François JOUANNET

19 avril

Information générale

DEUX ÉTUDES SUR LE SECTEUR MARITIME EUROPÉEN PUBLIÉES EN MARS 2025

BD

Bernard DATCHARRY

03 avril

Information générale

Guillaume de Normandie (Brittany Ferries) : Bienvenue à bord !

photo de profil d'un membre

Colomban Monnier

01 avril