RAPPORT D’ACTIVITÉ 2021 DU BUREAU D’ENQUÊTE SUR LES ÉVÈNEMENTS DE MER
Une année 2021 très accidentogène selon le BEAmer
Le BEAmer a présenté son rapport d'activité 2021 le 1/6, lors de la célébration de ses 25 ans. Le rapport pointe le nombre d'événements de mer enregistrés en 2021 qui s'est inscrit en forte augmentation par rapport à 2020, à 562, nombre « bien plus élevé que les années précédentes, contre 517 l'an passé. Au total, 265 événements concernent une avarie de propulsion, qui représentent depuis de nombreuses années la grande majorité des événements de mer. Le BEAmer comptabilise par ailleurs 18 personnes décédées ou portées disparues et 133 blessées. Cette progression est totalement due au secteur de la pêche, qui voit les événements de mer liés à ses navires passer de 392 à 445 entre 2020 et 2021. La pêche représente toujours l'immense part des accidents enregistrés (79%). On relève que l'âge moyen des navires impliqués correspond à l'âge élevé de la flotte, 31 ans en moyenne, (FX Rubin de Cervens).
Comme les années précédentes, les enquêteurs alertent : Ces navires anciens sont modifiés pour répondre à des pratiques qui ont évolué. Ils sont alors exploités de manière différente de ce que prévoyait leur conception d'origine. Les transformations successives contribuent à l'alourdissement du navire. Les navires les plus anciens, d'une valeur financière moindre, qui sont les plus délicats à exploiter, sont en outre fréquemment cédés aux plus jeunes marins disposant de peu d'expérience. Le BEAmer déplore l'absence [toujours trop fréquente] de port d'équipement de protection individuelle contre la noyade.
Des avancées réconfortantes. Améliorer la récupération des hommes tombés à la mer est un enjeu important pour la sécurité des marins et des passagers. Après la mise en œuvre de la balise individuelle, le BEAmer se réjouit de voir une autre de ses recommandations bientôt suivie d'une réglementation avec l'évolution de la division 226 : les armateurs des navires de pêche de 12 à 24 m. devront, à/c du 1/1, mettre en place une procédure de récupération de l'homme à la mer et des dispositifs adaptés. A signaler : le dénouement heureux de l'accident survenu à bord du fileyeur Anna Mamm Mari en février 2021 : La remarquable réaction rapide de l'équipage pour la manœuvre de récupération de l'homme à la mer, associée aux bons gestes médicaux, a permis de sauver le marin accidenté, souligne le BEAmer pour illustrer l'importance de cette évolution réglementaire.
Retrouvez le rapport en pièce-jointe.
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