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Ici l'Antarctique - Article n°2

Ici l'Antarctique

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23/12/2019

Article n°2 

De Nantes à Dumont d'Urville

Nantes, Paris, Honk-Kong, Melbourne, Hobart. C’est l’itinéraire qu’il a fallu suivre pour atteindre le patrouilleur polaire Astrolabe qui va m’amener, ainsi que la quasi-totalité des autres membres de la mission TA69, jusqu’à la base Dumont d’Urville. L’Antarctique ça se mérite! Ce voyage permet de commencer à faire plus ample connaissance avec les collègues. Autant j’avais déjà bien sympathisé avec certains durant le séminaire, autant je n’avais que peu parlé à d’autres. Et nous ne sommes pas les seuls à partir. Des campagnards d’été (personnel ne restant que durant l’été austral à DDU) et quelques voyageurs insolites (journalistes, artiste) sont aussi de l’aventure. Nous occupons une partie non négligeable de chaque avion emprunté et les conversations vont bon train!

Après presque 48 heures de voyage, enfin nous arrivons au port d’Hobart et apercevons le superbe navire rouge de la Marine Nationale. Pour certains ce sont des retrouvailles car ils sont déjà montés à bord l’année précédente, pour d’autres c’est une énorme découverte car c’est la première fois qu’ils montent à bord d’un navire. Pour ma part c’est une sorte de retour aux sources. J’avais eu l’occasion de voir ce navire à quai à Concarneau en 2017 mais n’avais jamais eu l’occasion d’y monter. Après plus d’un an à terre, le retour sur un navire fait du bien. Les réflexes de déplacement et d’orientation reviennent immédiatement, j’ai l’impression de connaitre ces coursives. Le lendemain matin, l’Astrolabe appareille et fonce plein Sud direction le continent blanc. 

La première partie du voyage est assez mouvementée, avec une mer assez formée. Beaucoup de mes collègues se retrouvent incapables de quitter leur bannette. J’avoue avoir eu aussi un moment de   faiblesse   à   la   sortie   de   la   baie   d’Hobart   mais   après   quelques   heures   de   sieste   je   suis définitivement sur pieds et apte à profiter pleinement du voyage. La   routine   s’organise   rapidement :   sessions   cinéma   dans   le   carré   passager,   jeux   de   société   et discussions dans la salle de restauration, moments d’observation à la passerelle ou sur la plage avant. Les journées défilent lentement et l’impatience grandit. Et enfin un matin le mouvement du navire change, la vitesse également, des coups résonnent sur la coque : nous sommes entrés dans le pack. L’ambiance est enfantine ! Tout le monde se précipite dehors ou à la passerelle pour observer ses premiers glaçons et quelques heures plus tard les premiers icebergs. Sur certaines plaques de glace,  on peut voir des masses sombres: manchots Empereur, manchots Adélie, phoques de Weddel et phoques Crabier. Tout est magique et l’on ne sait plus où donner de la tête ! Les appareils photos sont de sortie et l’on en oublie presque l’heure du repas. 

Cela fait 4 jours que nous avons quitté la Tasmanie et la civilisation. Demain matin nous devrions atteindre DDU et commencer vraiment la grande aventure Antarctique. 

À suivre ...

Maëlle Giraud - seconde mécanicienne base DDU

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