L’AMSA PUBLIE UN GUIDE AVEC SES DIRECTIVES SUR LA FATIGUE
FATIGUE GUIDELINES - MANAGING AND REDUCING THE RISK OF FATIGUE AT SEA
L’AMSA publie un guide avec ses directives sur la fatigue
L'Autorité de Sécurité Maritime Australienne (AMSA) a publié un ensemble de recommandations pratiques pour réduire le risque de fatigue en mer. La recherche a identifié la fatigue comme la principale cause de plus de 11% des collisions en mer, le pourcentage réel étant probablement plus élevé en raison de la sous-déclaration. L'un des incidents les plus tristement célèbres dans les eaux australiennes a été l'échouement du vraquier Shen Neng 1 sur le récif Douglas Shoal à environ 90 kilomètres du port de Gladstone dans le Queensland, en avril 2010.
L'enquête du Bureau australien de la sécurité des transports a révélé qu'un manque de processus de gestion de la fatigue à bord du navire avait contribué à l'échouement, le second-capitaine ayant dormi seulement 2,5 heures au cours des 38,5 heures précédant l'incident. Le guide de l'AMSA sur la fatigue fournit des outils pratiques pour identifier la fatigue en mer, pour en rendre compte efficacement et gérer les risques opérationnels. Ils sont basés sur les directives de l'OMI sur la fatigue (MSC.1 / Circ. 1598.) et doivent être pris en compte lorsque:
• on développe, met en œuvre et améliore les systèmes de gestion de la sécurité conformément au Code ISM
• on promeut la gestion de la fatigue
• on sensibilise aux causes et aux conséquences de la fatigue et qu’on élabore et fournit des programmes et des cours de formation
• on mène des enquêtes sur les incidents
• on prépare les demandes de certificat d'effectif minimal de sécurité ou pour déterminer les niveaux minimaux de personnel pour assurer le fonctionnement sûr des navires.
Mme Michelle Grech, directrice des opérations des navires de l'AMSA, a déclaré que la nature exigeante du transport maritime obligeait souvent les gens de mer à travailler de longues heures ou des heures à un rythme irrégulier, dans des conditions météorologiques imprévisibles et changeantes, avec peu ou pas de séparation claire entre le travail et le repos. «En 2018, nous avons achevé la première grande étude sur la culture de la sécurité dans l'industrie maritime en Australie, et nous avons constaté qu'environ 20% des marins interrogés avaient déclaré souffrir de fatigue chronique. Les compagnies maritimes doivent adopter une approche holistique de la gestion et de la réduction du risque de fatigue pour leurs marins - c'était une recommandation clé issue de notre étude qui sous-tend désormais ces directives sur la fatigue», a-t-elle déclaré.
« Les navires doivent être adéquatement armés en personnel et en moyens, les logements doivent être conçus de manière à favoriser un sommeil de qualité, et les horaires de travail par équipes doivent tenir compte des rythmes circadiens - des pics et des creux typiques pour les niveaux d'énergie des personnes sur une période de 24 heures. Les compagnies de navigation peuvent faire bien plus pour améliorer la façon dont elles gèrent la fatigue des gens de mer, et l’ensemble du secteur du transport maritime devrait bénéficier de ces améliorations.»
Publication mars 2020 par: Australian Maritime Safety Authority - GPO Box 2181 Canberra ACT 2601.
amsa.gov.au
Source: Maritime Executive, mars 2020
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